«Les arts se mélangent davantage»

ScèneSuisse se développe en Suisse romande – Viviane Bonelli, chef de section, informe sur les défis et les réussites.
(In Deutsch weiter unten)

Que s’est-il passé dans les arts du spectacle ces dernières années ? Le Tessin/Suisse romande a changé ?

Depuis quelques années il y a de plus en plus de spectacles qui mélangent les disciplines artistiques comme la danse, le chant, le street art, le théâtre, le ballet, la peinture ou encore la musique. Proposer au public de s’immerger dans une expérience le temps d’un spectacle est un concept qui a vu le jour il y a quelques années et qui est en constante évolution.

Le côté intrusif des réseaux sociaux a considérablement modifié la manière de créer. A mon sens, il est certes important de proposer au public des spectacles qui parle de l’actualité et de notre monde en mouvement, mais il est aussi essentiel de raconter des histoires et de parler de la vie tout simplement.

Ces dernières années, il y a eu des changements importants, notamment au niveau des politiques culturelles et en tant qu’association fédérale, ScèneSuisse est responsable de toutes les régions du pays. Est-ce un désavantage d’être dans une structure fédérale quadrilingue ?

Le fait que Scène Suisse soit présent sur toutes les parties linguistiques de la Suisse est un atout. Cela nous permet d’avoir une vision générale de ce qui se passe dans les autres régions de notre pays et d’avoir un temps d’avance. La partie alémanique est plus proche de l’Allemagne, la partie francophone de la France et la partie italienne de l’Italie. La diversité culturelle de ces trois pays et l’influence qu’elle a sur
nos cantons est ici notre force.

Les politiques culturelles et le mode de fonctionnement de nos trois régions sont très différents, le défi est aussi de s’en inspirer afin de créer une dynamique commune.

Quels sont les plus grands défis pour les artistes en ce moment ?

Les artistes doivent s’adapter aussi bien aux nouvelles politiques culturelles mises en place mais également à l’intelligence artificielle qui modifie indéniablement notre façon de faire et de penser. Il est d’autant plus important aujourd’hui de créer,
d’écrire, d’être soi pour proposer au public une sincérité. Les artistes doivent se battre pour que leurs droits et leurs images soient respectés. Les comédiens qui font du doublage par exemple sont confrontés à la traduction instantanée proposée par les nouvelles technologies et il ne faudrait pas que ce métier disparaisse parce rien ne pourra remplacer les émotions créées par l’humain.

Quelles sont vos principales tâches pour ScèneSuisse en ce moment ?

Faire rayonner Scène Suisse en suisse romande aussi bien au niveau des écoles que des artistes professionnels mais également de créer des synergies avec les autres associations culturelles ainsi que tisser des liens avec les politiques.

Quelles sont les conditions politiques de la culture en général ?Les arts du spectacle dans votre coin de pays en particulier ?

En suisse romande, il y a de plus en plus de créations, de festivals, de nouveaux lieux qui voient le jour ainsi que des propositions artistiques originales et surprenantes, car le public est friand de nouvelles expériences. L’art en général est reconnu aujourd’hui comme salvatrice et réparatrice des maux de la société. À travers l’art, le public, les artistes peuvent faire passer un message et s’exprimer. L’humour est à mon sens le meilleur des remèdes car rire n’est-il pas bon pour la santé ?

Les spectacles du genre sont eux aussi en pleine expansion et j’espère que l’humour sera reconnu comme une discipline artistique à part entière et qu’il fera partie un jour du Message Culture.

Qu’est-ce que ScèneSuisse a à faire en Suisse romande? réaliser dans les prochaines années ?

Créer d’avantage de synergies entre les différentes partie de la Suisse tout en s’adaptant à l’évolution constante de notre société. Mais ScèneSuisse doit aussi continuer à se battre pour des salaires équitables pour les acteurs professionnels. Un artiste provoque une émotion, propose une vision du monde, donne à réfléchir, revisite le passé et nous emmène vers l’avenir. Il est donc essentiel de se battre pour qu’il puisse continuer à créer sans devoir survivre.


Was hat sich in den letzten Jahren in der darstellenden Kunst abgespielt? Hat sich die Romandie verändert?

In den letzten Jahren hat sich die Mischung von Kunstdisziplinen in den Aufführungen stark vermehrt. Tanz, Gesang, Street Art, Theater, Ballett, Malerei und Musik verschmelzen immer häufiger zu neuen Kunstformen. Das Publikum wird eingeladen, in eine immersive Erfahrung einzutauchen – ein Konzept, das sich in den letzten Jahren etabliert hat und ständig weiterentwickelt.

Die allgegenwärtigen sozialen Medien haben unsere kreativen Prozesse maßgeblich beeinflusst. Es ist wichtig, aktuelle Themen und unsere sich wandelnde Welt auf der Bühne zu reflektieren, aber ebenso wichtig ist es, Geschichten zu erzählen und einfach vom Leben zu berichten.

In den letzten Jahren gab es bedeutende Veränderungen, insbesondere in der Kulturpolitik. Als Bundesverband ist ScèneSuisse für alle Regionen des Landes zuständig. Ist es ein Nachteil, Teil einer viersprachigen Bundesstruktur zu sein?

Die Präsenz von ScèneSuisse in allen Sprachregionen der Schweiz ist ein großer Vorteil. Wir haben einen umfassenden Überblick über das Geschehen in den anderen Regionen und können frühzeitig Trends erkennen. Die deutschsprachige Schweiz ist Deutschland näher, die französischsprachige Frankreich und die italienischsprachige Italien. Die kulturelle Vielfalt dieser drei Länder und ihr Einfluss auf unsere Kantone sind unsere Stärke.

Die Kulturpolitik und die Arbeitsweise unserer drei Regionen unterscheiden sich stark. Die Herausforderung besteht darin, voneinander zu lernen und gemeinsam eine Dynamik zu schaffen.

Was sind die größten Herausforderungen für Künstlerinnen und Künstler im Moment?

Künstlerinnen und Künstler müssen sich sowohl an die neuen Kulturpolitiken anpassen als auch an die künstliche Intelligenz, die unsere Arbeits- und Denkweise grundlegend verändert. Es ist umso wichtiger, authentisch zu sein, zu schaffen und zu schreiben. Künstlerinnen und Künstler müssen für ihre Rechte und ihr Image kämpfen. Synchronsprecherinnen und Synchronsprecher beispielsweise stehen vor der Herausforderung der maschinellen Übersetzung, und es wäre fatal, wenn dieser Beruf ausstirbt, denn nichts kann die von Menschen erzeugten Emotionen ersetzen.

Was sind Ihre Hauptaufgaben bei ScèneSuisse im Moment?

ScèneSuisse in der Romandie bekannter zu machen, sowohl bei Schulen und professionellen Künstlerinnen und Künstlern als auch Synergien mit anderen Kulturvereinen zu schaffen und Verbindungen zur Politik aufzubauen.

Wie ist die politische Lage für die Kultur im Allgemeinen und insbesondere für die darstellenden Künste in Ihrer Region?

In der Romandie entstehen immer mehr Kreationen, Festivals, neue Spielstätten und originelle, überraschende Kunstangebote, da das Publikum nach neuen Erfahrungen sucht. Kunst wird heute als heilsam und reparierend für die gesellschaftlichen Probleme angesehen. Durch die Kunst können Publikum und Künstlerinnen und Künstler Botschaften vermitteln und sich ausdrücken. Humor ist für mich das beste Heilmittel, denn Lachen ist gesund.

Auch Aufführungen dieser Art erfreuen sich wachsender Beliebtheit. Ich hoffe, dass Humor als eigenständige Kunstdisziplin anerkannt wird und eines Tages Teil der Kulturförderung wird.

Was muss ScèneSuisse in der Romandie in den kommenden Jahren erreichen?

Mehr Synergien zwischen den verschiedenen Teilen der Schweiz schaffen und sich gleichzeitig an die ständige Entwicklung unserer Gesellschaft anpassen. Aber ScèneSuisse muss auch weiterhin für faire Löhne für professionelle Schauspielerinnen und Schauspieler kämpfen. Eine Künstlerin oder ein Künstler erzeugt Emotionen, bietet eine Weltanschauung, regt zum Nachdenken an, überdenkt die Vergangenheit und führt uns in die Zukunft. Es ist daher entscheidend, dafür zu kämpfen, dass sie weiterhin schaffen können, ohne ums Überleben kämpfen zu müssen.

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