Le petit théâtre de Lausanne – le jeune public de demain

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Niché dans la cité, ce théâtre mythique de Lausanne accueille toute l’année des spectacles pour les plus petits. Comment Sophie Gardaz, comédienne, metteure en scène et directrice du lieu répond à mes questions.

En septembre 2022, elle reçoit le prix Suisse des Arts de la Scène lors d’une magnifique cérémonie au Théâtre de Carouge à Genève. Émue et modeste elle décerne son prix à toutes les personnes qui l’entourent et qui l’aident dans sa tâche de perpétuer l’amour de la scène et de transmettre des émotions au public de demain. Loin du téléphone portable, d’internet, des looks à la mode et d’une génération hyperconnectée, une fois assis dans la salle de spectacle les jeunes écoutent, rient, sourient, émerveillés devant les artistes qui partagent avec eux un moment de leur vie. L’amour des textes qu’elle partage avec les plus jeunes elle le doit à son père, Emile Gardaz.

Loin du téléphone portable, d’internet, des looks à la mode et d’une génération hyperconnectée, une fois assis dans la salle de spectacle les jeunes écoutent, rient, sourient, émerveillés devant les artistes qui partagent avec eux un moment de leur vie.

Viviane Bonelli: Vous avez reçu le prix suisse des arts de la scène, vous avez été très émue et vous avez dédié le prix à toute votre équipe. C’est une reconnaissance pour tout ce que vous faites pour embellir l’esprit des plus jeunes ?

Sophie Gardaz : Les prix sont souvent décernés à l’ensemble d’une carrière d’artiste ou encore à des pères ou mères fondatrices d’un théâtre. J’ai une carrière de comédienne qui est loin derrière moi. Au petit théâtre, j’ai postulé pour reprendre la direction et la ligne artistique des précédents directeurs et je me suis mise au second plan artistiquement. J’ai assumé de mettre ma carrière de côté pour permettre aux artistes de créer dans ce lieu magnifique. Habituellement, ce sont soit des artistes qui font l’identité du lieu (comme le Kléber Méleau par exemple) et qui apportent leur touche et marquent le théâtre de leur propre identité d’artiste ou soit des théâtres comme Vidy ou St-Gervais où les personnes dirigeantes ne sont pas en activité dans leur propre théâtre. J’ai été étonnée de toucher un prix car j’avais plutôt l’impression qu’habituellement c’était plus pour récompenser des carrières individuelles alors c’était d’autant plus important pour moi de partager ce prix avec mon équipe. On est un petit lieu et on a une activité intense mais avec un fonctionnement de toute petite structure.

Habituellement, ce sont soit des artistes qui font l’identité du lieu et qui apportent leur touche et marquent le théâtre de leur propre identité d’artiste ou soit des théâtres comme Vidy ou St-Gervais où les personnes dirigeantes ne sont pas en activité dans leur propre théâtre.

Pourquoi avoir bifurqué dans votre parcours de comédienne et choisi cette voie de directrice de théâtre ?

Quand j’étais comédienne j’étais toujours très intéressée par les enjeux collectifs d’un spectacle avant même de m’intéresser aux personnages de la pièce. On est plusieurs à converger au théâtre pour que le spectacle puisse fonctionner et c’est ce qui m’intéresse. Pendant toute ma carrière, je me suis investie dans mes associations, j’ai été au syndicat, au comité, j’ai défendu la profession au niveau politique, au niveau local, et j’ai toujours été touchée par ces problématiques-là. Faire de la mise en scène m’a montré que j’étais aussi à l’aise pas uniquement sur scène. Le métier a un revers de médaille et il est lourd. Comme par exemple, de ne pas pouvoir toujours choisir et d’être comme un instrumentiste. A contrario les peintres eux peuvent choisir leur art de manière plus personnelle.

Pendant toute ma carrière, je me suis investie dans mes associations, j’ai été au syndicat, au comité, j’ai défendu la profession au niveau politique, au niveau local, et j’ai toujours été touchée par ces problématiques-là.

Faire le métier de comédienne m’a demandé beaucoup de renoncement, de frustration et avec l’âge j’avais moins de proposition et avec un enfant, la situation économique m’a poussée à changer de voie. Je me suis questionnée sur que vais-je faire ces 20 prochaines années? Et j’ai vu passer l’annonce pour le Petit Théâtre et avec mes compétences et mon parcours, c’était dans mes cordes. C’était un beau défi parce que le jeune public a besoin de gens ultras motivés pour défendre l’idée que les acteurs de ce genre de spectacle ont les mêmes enjeux que les autres. Le théâtre jeune public est un théâtre exigent et professionnel et ça m’a plu et donné envie de le défendre.

C’était les enjeux que je m’étais fixés et 15 ans après, beaucoup de spectacles ont été créé ici avec des artistes majeurs. Je ne regrette pas mes choix. On a un taux de fréquentation de plus de 95 % et ça fait 7 ans que c’est comme ça et c’est extraordinaire.

Le petit théâtre était un lieu emblématique et avait une image de marque même s’il était un peu en perte de vitesse. Quand je l’ai repris, l’importance pour moi a été d’offrir aux créateurs des bonnes conditions et d’attirer des personnes qui n’avaient pas forcément pensé à cela. J’ai été en parler auprès des artistes pour qui j’avais de l’admiration et petit à petit ça a porté ces fruits. Certains ont continué à alterner spectacle jeune public et spectacle pour adultes. Les compagnies qui font du jeune public font aussi des autres spectacles et je trouvais plus intéressant d’aller chercher des gens qui venaient du théâtre tout public. Et ça leur plaisait de revenir. C’était les enjeux que je m’étais fixés et 15 ans après, beaucoup de spectacles ont été créé ici avec des artistes majeurs. Je ne regrette pas mes choix. On a un taux de fréquentation de plus de 95 % et ça fait 7 ans que c’est comme ça et c’est extraordinaire. Les gens viennent au petit théâtre même s’ils connaissent peu de choses sur les spectacles car le texte et les acteurs ne sont pas forcément connu. Il y a une confiance du public pour le lieu. Au Petit Théâtre les enfants grandissent et le public se renouvelle sans arrêt comme dans les autres théâtres. On n’a pas de fidèles abonnés car une fois que les enfants ont 10-11 ans, ils ne viennent plus ici et préfèrent aller ailleurs. Nous avons également un public de tout petit. On fait également une création par année de danse contemporaine que l’on programme pendant 3 semaines à raison de 8 à 9 représentations par semaine. Les artistes apprennent énormément de choses car ici les spectacles ont le temps de jouer d’être éprouvé et je sais que pour les comédiens c’est vraiment très précieux.

Le fait d’avoir des acteurs vivant…et l’art vivant emplit de manière irremplaçable l’être humain. Et c’est très réjouissant !

Le milieu culturel et notre rapport à la scène et surtout au public a beaucoup changé avec l’apparition des réseaux sociaux, comment vous positionnez-vous par rapport à cela ?

Chaque jour je m’en étonne mais la relation des spectateurs par rapport au théâtre garde par cette fraicheur et cette entité et n’a pas été banalisée par tous ces écrans qui sont présents aujourd’hui. Le fait d’avoir des acteurs vivant…et l’art vivant emplit de manière irremplaçable l’être humain. Et c’est très réjouissant! Le théâtre garde de sa fraicheur et de sa nécessité et nous le constatons non seulement avec les adultes mais également avec les enfants. Nous ne proposons pas de spectacles pour la tranche des adolescents qui est plus dur à séduire car ils ont envie qu’on les considère comme des adultes. A 7 ans, les enfants sont simplement contents qu’on les considère comme des enfants. A Lausanne, on a eu de la chance pendant le COVID, car on a pu accueillir des classes d’enfants et nos portes ont été ouvertes pendant toute cette période. Celsa Amarelle avait estimé qu’il était plus important de nourrir les enfants que de fermer les portes. Pour les artistes ça a été salutaire pendant cette période car ils venaient de Belgique, de France et de Suisse. La force de l’émotion qu’on éprouve au théâtre quand les personnes sont là devant nous et les choses qu’on éprouve est irremplaçable. Au théâtre c’est l’immédiateté, c’est la vie.

Celsa Amarelle avait estimé qu’il était plus important de nourrir les enfants que de fermer les portes.

Par rapport à des théâtres pour adultes que je côtoie, les parents et les familles sont courageux d’initier leurs enfants à la vie culturelle. Quand c’est pour les enfants, on se motive et on sort. Et ça c’est un effet qui a joué en notre faveur. Depuis 15 ans, j’ai remarqué que les parents qui souhaitent partager avec leurs enfants les arts vivants souhaitent le faire de plus en plus tôt et avec des enfants de plus en plus jeunes. Avant, 5 ans c’était la limite mais aujourd’hui il y a même des spectacles dès 1 an et là il y a une vraie évolution. Il y a une volonté de la part de nos spectateurs de partager des activités culturelles avec les tous petits. Et c’est pas évident comme question, à savoir de se demander quels spectacles faire pour les enfants dès 2 ans. En suisse romande il n’y a quasiment rien. Il y a tout un travail à faire afin de rendre les artistes attentifs à cette évolution et de trouver aussi des spectacles à créer pour cette tranche-là.

Notre particularité en tant que spectacle jeune public et que l’on s’adresse à des élèves et c’est le cœur de notre mission. On ne peut pas faire plus démocratique pour l’accès à la culture.

Et plus tard, il y a une attente particulière du côté de l’adulte qui a vécu cette expérience théâtrale jeune car au final ces enfants venus depuis petits développent leurs regards de spectateurs. Notre particularité en tant que spectacle jeune public et que l’on s’adresse à des élèves et c’est le cœur de notre mission. On ne peut pas faire plus démocratique pour l’accès à la culture. Avec les écoles, on touche vraiment beaucoup d’enfants pour qui c’est la première fois et on fait un gros travail pour toucher tout le canton de Vaud. On essaie de faire des conditions d’accueil financière pour ces classes qui viennent de très loin et on sait que c’est important de montrer aux enfants des spectacles dans un théâtre, avec de la belle lumière, des beaux décors et c’est notre mission d’aller toucher les enfants qui habitent loin et qui grâce à l’école peuvent aller découvrir l’art vivant et leur ouvrir les portes à ce moment-là.


Le petit théâtre de Lausanne – das junge Publikum von morgen

Dieses legendäre, in die Stadt eingebettete Theater in Lausanne veranstaltet das ganze Jahr über Aufführungen für die Kleinsten. Viviane Bonelli aus der Sektion Romandie von SzeneSchweiz – Berufsverband Darstellende Künste trifft Sophie Gardaz, Schauspielerin, Regisseurin und Direktorin des „Le petit théâtre de Lausanne“ zum Gespräch.

Im September 2022 erhält sie bei einer schönen Zeremonie im Théâtre de Carouge in Genf den Schweizer Preis für Darstellende Künste. Gerührt vor Freude und bescheiden wie sie ist, hat sie ihren Preis all den Menschen verliehen, die sie umgeben und ihr bei der Aufgabe helfen, die Liebe zur Bühne zu erhalten und dem Publikum von morgen dadurch Emotionen zu vermitteln. Fernab von Handy, Internet, modischen Looks und einer hypervernetzten Generation beginnen die Jugendlichen, sobald sie im Theatersaal sitzen, zu lachen, lächeln und staunen über die Künstler*innen, die einen Moment ihres Lebens mit ihnen teilen. Die Liebe zu den Texten, die sie mit den Jüngeren teilt, verdankt sie ihrem Vater Emile Gardaz.

Fernab von Handy, Internet, modischen Looks und einer hypervernetzten Generation beginnen die Jugendlichen, sobald sie im Theatersaal sitzen, zu lachen, lächeln und staunen über die Künstler*innen, die einen Moment ihres Lebens mit ihnen teilen.

Viviane Bonelli: Sie haben den Schweizer Preis für Darstellende Künste erhalten, waren sehr gerührt und haben den Preis Ihrem ganzen Team gewidmet. Ist das eine Anerkennung für all das, was Sie tun, um den Geist der Jüngsten zu stärken?

Sophie Gardaz: Preise werden oft für die gesamte Karriere eines Künstlers oder Personen, die ein Theater gegründet haben, verliehen. Ich habe eine Schauspielkarriere hinter mir, die weit zurückliegt. Im Le petit théâtre habe ich mich beworben, um die Leitung und die künstlerische Linie der vorherigen Direktion zu übernehmen, habe mich künstlerisch aber in den Hintergrund gestellt. Ich wollte den Künstler*innen die Möglichkeit zu geben, an diesem wunderbaren Ort kreativ zu sein. Normalerweise sind es entweder Künstler*innen, die die Identität des Ortes ausmachen (wie z.B. Kléber Méleau)  und ihre eigene Note einbringen und das damit Theater prägen, oder Theater wie das Vidy oder St-Gervais, wo die leitenden Personen nicht in ihrem eigenen Theater tätig sind. Ich war überrascht, einen Preis zu erhalten, denn ich hatte den Eindruck, dass normalerweise eher individuelle Karrieren ausgezeichnet werden. Daher war es für mich umso wichtiger, diesen Preis mit meinem Team zu teilen. Wir sind ein tendenziell kleiner Ort und haben viel zu tun, aber wir funktionieren wie eine sehr kleine Struktur.

Normalerweise sind es entweder Künstler*innen, die die Identität des Ortes ausmachen und ihre eigene Note einbringen und das damit Theater prägen, oder Theater wie das Vidy oder St-Gervais, wo die leitenden Personen nicht in ihrem eigenen Theater tätig sind.

Warum haben Sie Ihren Weg als Schauspielerin gewechselt und sich für den Weg der Theaterleiterin entschieden?

Als Schauspielerin, war ich immer an den kollektiven Herausforderungen einer Aufführung interessiert, noch bevor ich mich für die Figuren des Stückes interessierte. Im Theater laufen viele Fäden zusammen, damit die Aufführung funktionieren kann. Während meiner gesamten Karriere habe ich mich in Verbänden engagiert, war in der Gewerkschaft, im Vorstand, habe den Beruf auf politischer Ebene und auf lokaler Ebene verteidigt und war immer von diesen Problemen betroffen. Die Regiearbeit hat mir gezeigt, dass ich mich nicht nur auf der Bühne wohlfühlen kann. Die Kehrseite des Berufes ist schwer, zum Beispiel kann man nicht immer wählen und fühlt sich manchmal instrumentalisiert. Bildende Künstler*innen können im Gegensatz dazu ihre Kunst auf eine persönlichere Art und Weise wählen.

Während meiner gesamten Karriere habe ich mich in Verbänden engagiert, war in der Gewerkschaft, im Vorstand, habe den Beruf auf politischer Ebene und auf lokaler Ebene verteidigt und war immer von diesen Problemen betroffen.

Der Beruf der Schauspielerin hat mir viel Verzicht und Frustration beschert, und mit zunehmendem Alter hatte ich weniger Angebote, und mit einem Kind hat mich die wirtschaftliche Situation dazu gebracht, den Weg zu wechseln. Ich fragte mich: Was werde ich in den nächsten 20 Jahren tun? Dann habe ich die Anzeige für Le petit théâtre gesehen –  mit meinen Fähigkeiten und meinem Werdegang war das genau das Richtige für mich. Es war eine schöne Herausforderung, denn das Theater für junges Publikum braucht Motivierte, die sich für die Idee einsetzen – das Theater für junges Publikum ist ein anspruchsvolles und professionelles, das hat mir gefallen und Lust gemacht, es zu stärken.

Das waren die Herausforderungen, die ich mir gesetzt hatte, und 15 Jahre später wurden hier viele Stücke mit bedeutenden Künstler*innen uraufgeführt. Ich bereue meine Entscheidungen nicht. Wir haben eine Besucherquote von über 95 %, und das seit sieben Jahren, das ist außergewöhnlich.

Auch wenn es ein wenig an Bedeutung verloren hat, war das Le petit théâtre ein symbolträchtiger Ort und hatte bereits ein Markenimage. Als ich es übernommen habe, war es für mich wichtig, den Kreativen gute Bedingungen zu schaffen und Leute anzuziehen, die nicht unbedingt damit rechneten. Ich habe mit Künstler*innen gesprochen, für die ich Bewunderung empfinde. Nach und nach hat das Früchte getragen. Einige haben weiterhin zwischen Aufführungen für junge Zuschauer und solche für Erwachsene gewechselt, aber die Theatergruppen, die für ein junges Publikum arbeiten, machen auch andere Aufführungen. Ich fand es interessanter, Leute abzuholen, die bereits ein breites Publikum erlebt haben und das widerum hat sie angesprochen. Das waren die Herausforderungen, die ich mir gesetzt hatte, und 15 Jahre später wurden hier viele Stücke mit bedeutenden Künstler*innen uraufgeführt. Ich bereue meine Entscheidungen nicht. Wir haben eine Besucherquote von über 95 %, und das seit sieben Jahren, das ist außergewöhnlich. Die Leute besuchen Le petit théâtre aus einer Haltung des Vertrauens, auch wenn die Inszenierungen nicht unbedingt bekannt sind. Im Le petit théâtre erneuert sich das Publikum ständig, wir haben keine treuen Abonnent*innen, sobald die Kinder 10-11 Jahre alt sind, ziehen sie weiter. Jedes Jahr gibt es ausserdem eine Uraufführung von zeitgenössischem Tanz, die wir drei Wochen lang mit acht bis neun Aufführungen pro Woche auf dem Programm haben. Die Künstler*innen lernen sehr viel, die Inszenierungen werden längere Zeit gespielt und geprobt, was für alle wertvoll ist.

Die Tatsache, dass Schauspieler*innen lebe – nund die lebendige Kunst füllt den Menschen auf unersetzliche Weise aus – ist sehr erfreulich!Das Theater behält seine Frische und Notwendigkeit, und das sehen wir nicht nur bei Erwachsenen, sondern auch bei Kindern.

Das kulturelle Milieu und unsere Beziehung zur Bühne und vor allem zum Publikum hat sich mit dem Aufkommen der sozialen Netzwerke stark verändert, wie stehen Sie dazu?

Jeden Tag bin ich erstaunt, aber die Beziehung der Zuschauer*innen zum Theater behält diese Frische und Einheit und ist nicht banalisiert worden durch all die Bildschirme, die es heute gibt. Die Tatsache, dass Schauspieler*innen lebe – nund die lebendige Kunst füllt den Menschen auf unersetzliche Weise aus – ist sehr erfreulich! Das Theater behält seine Frische und Notwendigkeit, und das sehen wir nicht nur bei Erwachsenen, sondern auch bei Kindern. Wir bieten keine Aufführungen für Teenager an, da sie schwerer zu begeistern sind. In Lausanne hatte man während der Pandemie Glück, da man Schulklassen mit Kindern einladen konnte und die Türen während der gesamten Zeit offen standen. Die Juristin Celsa Amarelle war der Meinung, dass es wichtiger sei, die Kinder kulturell zu „nähren“, als die Türen zu schließen. Für die Künstler*innen aus Belgien, Frankreich und der Schweiz war das während dieser Zeit heilsam, denn die Kraft der Emotionen, die man im Theater erlebt, sind unersetzlich. Es geht um Unmittelbarkeit, um das Leben.

Die Juristin Celsa Amarelle war der Meinung, dass es wichtiger sei, die Kinder kulturell zu „nähren“, als die Türen zu schließen.

Eltern und Familien haben generell den Wunsch, ihre Kinder in das kulturelle Leben einzuführen und besuchen dafür gerne das Theater. Das ist ein Effekt, der sich zu unseren Gunsten auswirkt. In den letzten 15 Jahren habe ich festgestellt, dass Eltern, die mit ihren Kindern an der darstellenden Kunst teilhaben wollen, dies immer früher und mit immer jüngeren Kindern möchten. Früher war ab fünf Jahren die untere Grenze, heute gibt es sogar Aufführungen ab einem Jahr, da gibt es eine echte Entwicklung und es ist eine neue eine Bereitschaft zu beobachten. Es muss aber noch viel Arbeit geleistet werden, um die Künstler*innen auf diese Entwicklung aufmerksam zu machen und auch Aufführungen für diese Altersgruppe zu finden.

Unsere Besonderheit als Theater für junges Publikum ist, dass wir uns an Schüler*innen wenden, als Kern unserer Aufgabe. Demokratischer kann man den Zugang zur Kultur nicht gestalten.

Auch haben die Erwachsene mit einer frühen Theatererfahrung später besondere Erwartung, letztendlich entwickeln und schärfen sie ihren Blick als Zuschauer*innen von klein auf. Unsere Besonderheit als Theater für junges Publikum ist, dass wir uns an Schüler*innen wenden, als Kern unserer Aufgabe. Demokratischer kann man den Zugang zur Kultur nicht gestalten. Mit den Schulen erreichen wir wirklich viele Kinder, für die es das erste Mal ist, und wir leisten eine grosse Arbeit, um den ganzen Kanton Waadt zu erreichen. Wir versuchen, für diese Klassen, die von sehr weit her kommen, finanzielle Bedingungen zu schaffen und die dank der Schule die darstellende Kunst entdecken können und ihnen in diesem Moment die Türen öffnen.

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